QUELQUES GENERALITES
Cette fois, Suzuki est partie d'une feuille blanche pour élaborer une berline polyvalente, un brin passe-partout, mais dotée de sérieux atouts, à commencer par une plateforme de dernière génération. Prétentieuse et sobre, suréquipée et low-cost, élégante et aigre-douce, la nouvelle Baleno surprend et interroge. Un je ne sais quoi inspire une invitation à en savoir davantage sur cette petite nouvelle venue de loin et qui pourrait bien créer quelques envies si les commandes peuvent être honorées...
LE TOUR DU PROPRIO

Estampillée SVSH, notre Baleno hybride bénéficie de quelques largesses gouvernementales, sans atteindre le maxi.
Du haut de ses presque 4mètres de long, la Baleno se présente comme une compacte ramassée, un tantinet trapue. Une face avant originale, un poupe tronquée affichant fièrement son hayon et entre les deux, un profil stylé, fluide dont les montants centraux rehaussés de noir lui donnent une finesse bien pensée. Plus basse qu'une Swift, habillée pour l'occasion d'une teinte Metallic exclusive. On se laisse facilement séduire par cette Suzuki bicorps toute en courbes et galbes somme toute harmonieux.
ESPACE INTERIEUR

Plus triste ambiance intérieure, tu meurs. Dommage, car les équipements pullulent et l'espace habitacle est vaste.
Pour le coup, on retrouve pour l'intérieur, une ambiance très extrême-orientale, ambigu, complexe, torturé et il faut un temps d'adaptation pour appréhender la planche de bord et les commandes disséminées ici et surtout là. Très black in black dans ses nuances, triste à souhait, quelques touches de faux chromes pour donner le change à quelques cerclages, mais l'essentiel est là et bien plus puisque Suzuki a pris le parti de suréquiper sa Baleno pour faire la différence avec une concurrence souvent en retrait et plus onéreuse. Les plastiques durs affluent, la qualité de fabrication n'est pas au top, mais le prix pardonne ces manquements. Allumage auto des phares, mais pas des essuie-glace, régulateur auto adaptatif, bluetooth, stop & start, freinage actif d'urgence, volant cuir, climatisation auto, caméra de recul, projecteurs Xénon, multimédia avec écran tactile 7"... N'en jetez plus, a en deviendrait indécent! Il est rare d'en avoir autant dans une catégorie où le surplus n'est pas de mise. L'espace aux jambes est surprenant, les sièges avant chauffants offrent un confort et un maintien réels et les indications ludiques fournies par l'instrumentation sont appréciées à leurs justes valeurs. Le coffre trop haut sur pattes a une contenance suffisante. Impardonnables, ces vulgaires tiges indignes destinées à changer les affichages de l'écran LCD situé entre les compteurs. Ce genre d'incohérence dénature tout le reste. Dommage!
ASPECT TECHNIQUE

Un alterno-démarreur et une batterie ion, on vous en met pour une quinzaine de kilos et vous voilà en Hybride. Elle est pas belle, la vie ?
Et les bonnes surprises se retrouvent également sur le plan technologique puisque la nouvelle plateforme totalement repensée fait un gain de poids d'une trentaine de kilos tout en apportant un meilleur comportement routier doublé d'un niveau vibratoire et acoustique amélioré. La coque optimisée pèse moins de 200 kg, un record dans cette catégorie B. Le bloc 1.2 Dualjet hérite pour sa part de chambres de combustion de taille réduite, d'un système d'injection double et d'une vanne EGR refroidie qui apporte à l'ensemble une meilleure performance thermique et une réduction des frottements. Enfin, même s'il est simplifié à l'extrême pour bénéficier de l'appellation, le système hybride SHVS (15 kg au total) composé d'un alterno-démarreur et d'une batterie ion assiste efficacement le moteur au démarrage et dans les phases d'accélération.
SUR LA ROUTE

Fruit d'un coup de crayon sobre mais efficace, la Baleno apporte une bouffée d'ailleurs dans un segment encombré.
Dopé par l'hybridation et son apport de couple supplémentaire estimé à une cinquantaine de Nm, convenablement secondé par une boîte manuelle 5 rapports, le bloc 1.2 litre de 90 ch est volontaire. La Baleno ne pesant que 915 kg en ordre de marche, elle offre des performances plus qu'agréables à l'usage. La direction est douce, précise, bien assistée et son rayon d'action de 5 mètres autorisent des manoeuvres faciles. Les petites rues s'enfilent avec dextérité. Le confort général est dans la moyenne sans atteindre les sommets. La voiture freine bien, tient bien son cap et consomme peu. Mais le réservoir de 37 litres est trop limite pour un usage au quotidien. Le plus incontestable de cette Baleno nouvelle génération (l'ancienne a été arrêtée en 2003) demeure sa généreuse habitabilité qui permet à tous les profils de voyager au large. Mais si les couleurs s'affichent sur les écrans de la planche de bord, pour le reste, c'est franchement le deuil. Déjà qu'aucune personnalisation ne sera proposée aux clients pour l'extérieur, au moins pourrions-nous avoir une ambiance intérieure un peu plus fun.
ON SE RESUME
Il faut considérer la Baleno pour ce qu'elle est, une petite berline compacte low cost. Enfin, low cost si l'on tient compte de la remise promotionnelle de 3900 euros que Suzuki s'est senti obligé de concéder jusqu'au 31 juillet... dans un premier temps. Probablement conscient que les tarifs affichés de la gamme restreinte à 5 variantes, le constructeur brade son lancement. Un bon point qui ramène notre hybride à 14740 euros alors que l'entrée de gamme débute à 11590 €. Au vu de la panoplie des équipements et des prestations offertes, force est de constater que c'est un bon plan. Et ce qui est assez rare par les temps qui courent, au bilan, la Baleno n'affiche aucun défaut rédhibitoire... J'ai du abuser sur le saké... ■
NOTRE NOTATION

Trapu et ramassé, ce profil utilise la vieille recette des stylistes qui consiste à peindre en noir les montants de vitres pour un effet fuyant.
RECAPITULATIF | ||
ASPECT EXTERIEUR | 500 | 390 |
EQUIPEMENT | 800 | 581 |
COMMANDES DIVERSES | 300 | 222 |
INSTRUMENTATION | 400 | 269 |
SECURITE | 800 | 665 |
PERFORMANCES | 600 | 438 |
CONFORT DE CONDUITE | 800 | 566 |
COTE PRATIQUE | 500 | 375 |
COTE TECHNIQUE | 800 | 656 |
BUDGET ET SAV | 500 | 421 |
TOTAL GENERAL | 6000 | 4583 |
MOYENNE | 20,00 | 15.28 |

Un tantinet haut sur pattes, le coffre de la Baleno n'en est pas moins de bonne contenance et le plancher plat demeure un bon atout.
NOS COUPS DE COEUR
Tarif promotionnel
Hybridation bénéfique
Habitabilité surprenante
Equipement pléthorique
NOS COUPS DE GUEULE
Réservoir minimaliste
Fabrication indienne
Ambiance intérieure mortuaire
Défilement écran LCD
ETOILES *****
COEURS ♥♥♥♥♥
Tarif promotionnel
Hybridation bénéfique
Habitabilité surprenante
Equipement pléthorique
NOS COUPS DE GUEULE
Réservoir minimaliste
Fabrication indienne
Ambiance intérieure mortuaire
Défilement écran LCD
ETOILES *****
COEURS ♥♥♥♥♥
Prix du modèle essayé (€) : | 14740 |
Prix (à partir de/€) : | 11590 |
Puissance fiscale (CV) : | NC |
Nbre de cylindres/soupapes : | 4/16 |
Carburant : | SP95 |
Cylindrée (cm3) : | 1242 |
Alésage/course (mm) : | 73.0x74.2 |
Puissance maxi (ch/tr) : | 90/6000 |
Couple maxi (Nm/tr) : | 120/4400 |
Transmission : | AV |
Boîte : | BVM5 |
Freins AV : | Disques V |
Freins AR : | Disques P |
Diamètre de braquage (m) : | 10.00 |
Long/Larg/Hauteur (cm) : | 399/174/146 |
Empattement (m) : | 252 |
Poids (kg) : | 915 |
Coffre (L) : | 355/1085 |
Réservoir (L) : | 37 |
Vitesse maxi (km/h) : | 180 |
0 à 100 km/h (s) : | 12.3 |
Rejet CO2 (g/km) : | 94 |
Conso urbaine (L/100 km) : | 4.7 |
Conso extra-urbaine (L/100 km) : | 3.6 |
Conso mixte (L/100 km) : | 4.0 |
Conso de l’essai (L/100 km) : | 5.5 |